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Témoignage de Jacques Legendre
Témoignage recueilli le 27 mai 2014 par Marina Marchal, résumé analytique détaillé ci-dessous réalisé par Jonathan Landau

 

 Origines familiales


 

 

MVE030/001

Nait le 2 décembre 1941 dans Paris occupée d'une mère parisienne et d'un père champenois. Son père exerce le métier d'agent d'assurance. Ancien poilu, il fût blessé trois fois au cours de la guerre 14-18 et participa au défilé de la victoire.

 

 

[1’19]


MVE030/002

La famille paternelle est nombreuse et modeste, composée d'artisans et de vignerons très catholiques.

 


[1’45]

MVE030/003

La famille maternelle est anticléricale et de la petite bourgeoisie parisienne. Son grand-père était marchand de chevaux de fiacre et sa grand-mère vendeuse de poissons. Ses parents se sont rencontrés au moment de l'exode, en 1940.

 


[1’19]

 
Enfance, scolarisation et premiers engagements

  
 MVE030/004

Enfance passée à Aumale (Haute-Normandie). Suit l'école publique puis va au lycée d'Amiens, poussé par un de ses professeurs mais contre son gré.

 


[1’29]

MVE030/005

Raconte ses premiers engagements lycéens : en mai 1958 pour le retour de de Gaulle au pouvoir ; en 1956, contre la répression soviétique en Hongrie. Sa conscience anticommuniste se forme à ce moment-là.

 


[2’05]

  Début d'études supérieures  
MVE030/006

Gagne Amiens pour suivre une propédeutique en lettres modernes qui l'amène à passer le concours de professeur. Souligne son tempérament d'historien.

 


[1’52]

MVE030/007

Réussit le concours de professeur et gagne Lille. A Amiens, où les "minos" étaient en force, il a crée le syndicat des étudiants de lettres et fait basculer la majorité à droite.

 


[2’21]

MVE030/008

A la faculté de Lille, il est surpris de ne trouver aucun étudiant gaulliste. S'en suit une période d'engagement solitaire.

 


[1’51]

  Guerre d'Indochine et guerre d'Algérie  
MVE030/009

Se souvient de la guerre d'Indochine et de la tristesse qu'il a ressentie à l'annonce de la défaite de Dien-Bien-Phû. Rappelle le contexte difficile de la Guerre d'Algérie autour de l'année 1961. Mentionne les plasticages et raconte un attentat dont il a été témoin à la gare de Lille. Déclare qu'il était pro-Algérie française au début de la guerre mais qu'il finira par accepter la décolonisation.

 


[3’23]

MVE030/010

Decrypte le rôle de l'UNEF pendant la guerre d'Algérie et les tensions de cette époque. Se remémore les attentats du FLN contre les commissariats français et les discordances au sein de la gauche étudiante. Avoue sa méconnaissance du mouvement situationniste.

 

[4’22]

  L'Association des Etudiants Gaullistes  
MVE030/011

Raconte sa prise de contact avec les sièges parisien et lillois de l'UNR (Union pour la Nouvelle République), la section gaulliste adulte et mentionne le cas de Léon Delbecque, ancien gaulliste étudiant passé dans les rangs de l'OAS.

 

 

[2'27]

 

MVE030/012

Revient sur sa rencontre avec Bernard Cartal. Avec lui, il fonde l'Action Etudiante Gaulliste (AEG) de Lille. Tous deux commencent à distribuer des tracts, au grand dam des étudiants communistes, et recruter des membres comme Jean-Marie Leblanc.

 

[3’51]

MVE030/013

Revient sur la grève des mineurs de 1963. Marque son désaccord avec le général de Gaulle en allant quêter pour eux.

 

[0'55]

MVE030/014

L'AEG se développe et devient un réseau national. Elle est soutenue par l'UNR mais fonctionne indépendamment d'elle. En mars 1962, il prend sa carte à l'UNR. Mentionne les contacts noués avec les jeunes gaullistes Robert Grossmann, Orso Valli [Paul-Pierre Valli] et Bernard Cahen.

 

[5'36]

MVE030/015

Aparté sur les litiges et autres rivalités qui pouvaient survenir entre étudiants. En 1963, il devient président national de l'AEG et a quelques tensions avec Robert Grossmann, patron national des jeunes UNR. En 1965, l'Union des Jeunes pour le Progrès (UJP), dont il ne partage pas les idées voir le jour. Il part faire son service militaire en Afrique en tant que coopérant au mois de juillet.

 

[5'02]

  Le retour d'Afrique et mai 68  
MVE030/016

Revient sur son sujet de diplôme d'études supérieures sur le Sahara. De retour d'Afrique en 1967, dans une France en pleine évolution, il désire s'engager au sein de la section adulte du mouvement gaulliste. Quand mai 68 éclate - il redoutait depuis longtemps un évènement de ce genre -, l'AEG n'existe plus et son action politique a définitivement pris le dessus sur ses engagements étudiants.

 

[5'43]

MVE030/017

Professeur au lycée de Fourmies pendant les évènements de mai, il se remémore les actions auxquelles il participe et décrit la situation de l'établissement pendant le mouvement. Souligne sa participation à l'organisation des défilés de soutien au général de Gaulle, le 30 mai 1968 et jours suivants.

 

[2’15]

  Engagements ultérieurs et bilans  
MVE030/018

Au moment des élections législatives de 1968, il se présente à Maubeuge mais est victime d'un accident de voiture qui l'empêche d'être élu. Cinq ans plus tard, il est élu député de Cambrai. Evoque ensuite sa femme, également militante.

 

[2’53]

MVE030/019

Décrit ses valeurs politiques : son souvenir d'une Quatrième République déclinante, son anticommunisme, son indépendance d'esprit. Evoque l'admiration qu'il porte à André Malraux et Raymond Aron et son opposition au marxisme ambiant.

 

[2’14]

MVE030/020

Relate sa rencontre avec le diplomate Jean-Claude Fortuit avec qui il crée les clubs "Jeune France" liés à Jacques Chaban-Delmas. Déplore la dispersion des sources et de la mémoire des mouvements étudiants.

 

[3’43]

MVE030/021

Raconte ses retrouvailles avec Robert Grossmann, des années plus tard. Généralise sur la jeune génération gaulliste dont il a fait partie et compare son époque avec celle d'aujourd'hui.

 

[1’27]

MVE030/022

Retrace son parcours en confessant qu'il ne pensait pas faire une carrière politique. Affirma sa distance avec l'UNI. Evoque son soutien à la loi d'Edgar Faure et sa participation à un mouvement de réflexion sur la réforme du système scolaire intitulé "Université Moderne".

 

[5'04]

MVE030/023

Affirme son agnoticisme et son attachement à la laïcité et revient sur ses parents en disant que seuls Pierre Mendès-France et Georges Pompidou bénéficiaient de leurs faveurs respectives.

 

[3'24]

 
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