Conservatoire des mémoires étudiantes

Origines familiales : famille juive algéroise aisée (famille de commerçants). - Rapport à la religion, ouverture d’esprit.

Famille républicaine. Culture humaniste de son arrière-grand-père paternel, morale petite bourgeoise. – Branche maternelle : arrière-grand-mère très anti-communiste.

Grand parents paternels : son grand-père s’arrête au certificat d’études, sa grand-mère s’arrête en première. Frustration de ne pas avoir continué leurs études.

Branche maternelle plus prolétaire : immigrés italiens siciliens. Sa grand-mère devient veuve jeune (mère pupille de la nation). Ouverture d’esprit et goût pour la culture.

Son père fait des études d’économie à la Sorbonne dans les années cinquante. – Engagement d’une de ses tantes, psychiatre, dans le FLN.

Père incorporé dans un régiment semi disciplinaire. Souvenir marquant : le putsch des généraux. Syndrome du vétéran pendant 10 ans. – Rencontre avec sa première femme avec qui il a un enfant. Il arrête ses études pour travailler (DES d’économie).

Son oncle (frère de son père) fait ses études en France, militant du PSU ou PSA, carrière scientifique, puis devient PDG du Seuil.

Sa mère : fille unique, fait des études de psychologie et devient psychanalyste. Adhérente à l’UNEF, militante de la CFDT. - Son père : militant au PSU.

Culture « 2ème gauche mendésiste ». Très marqués par la guerre d’Algérie, par Charonne. Arrière grand père radical-socialiste, grands-parents SFIO. Culture familiale contestataire.

Né en 1966 à la clinique des Bleuets (clinique des métallos de la CGT). – Ses parents habitent à Montparnasse dans une grande barre ; ambiance communautaire et villageoise. – Milieu très à gauche (grève de loyers…).

Premiers souvenirs politiques : élection de Giscard en 1974. -Premier acte militant en 1978 : campagne pour le boycott de la coupe du monde de football en Argentine.

1983 : tournant de la rigueur et arrêt des fêtes lié à l’arrivée du débat sur l’insécurité. Ecroulement de l’esprit associatif.

Scolarité dans le XIVème arrondissement. Saute la classe de CP, redouble le CM2. Ses parents choisissent à contrecœur de le placer dans un Collège privé (collège Sévigné).

Carnaval du quartier latin.

Délégué de classe. – Arrivée au lycée vécue comme une libération. Lecture et rapport aux filles.

Expérience de délégué de classe en 1ère et 2nde.

Adhère au PS en 1983 au moment de la campagne des municipales. S’engage très fortement dans cette campagne.

Arrive à 17 ans dans la section Plaisance du PS dirigée par le CERES. – Adhère au PS par les amis de son immeuble. - Favorable à Rocard, mais admiration pour Mitterrand.

Milite mais n’apprécie guère les luttes d’appareil. Souvenir d’une réunion organisée au moment du débat sur la sécurité et de l’attitude d’Edwige Avice.

Baccalauréat A1. - 1984 : arrivée à la fac de Sceaux (un cousin de son père en est le doyen) et choix du droit malgré son goût pour l’histoire.

Syndicats représentés à Sceaux : UNI, CELF, une corpo, MAC (Mouvement Action Critique). Il s’occupe du MAC avec un de ses amis, Christophe Pichaud.

1985 : élection universitaire, il est tête de liste au CEVU, Pichaud au CA ; ils sont élus.

Prend 6 mois sabbatiques. – Sceaux dépendait de Paris XI dirigé par les communistes (Hubert Coudane). Résistance par rapport à la loi Savary.

Enjeux de la loi Savary, notamment financiers. – Année 1985-86 : tente Sciences Po et redouble sa 2ème année de droit en 1986.

Discussion avec Christophe Pichaud (militant du courant « Questions socialistes ») : question de l’adhésion à un syndicat national.

Décident de monter la section UNEF-ID à Sceaux. Septembre 1986 : Etats généraux de l’UNEF-ID à la Sorbonne. – Désillusion par rapport à Rocard et à son départ ; favorable à la proportionnelle.

Souvenir du sujet de culture générale au concours de Sciences Po sur le conformisme. – N’adhère pas à SOS racisme.

Retour sur les Etats généraux de l’UNEF-ID. Début de la grève, manifestation de la FEN. Puis UNEF-ID appelle à étendre la grève dans les facs. Première AG ; devient leader du mouvement à Sceaux. Vote du principe de la grève ; tous les enseignants sont contre.

Les étudiants s’inquiètent quant à l’obtention des diplômes. – Négociations avec le doyen.

2ème jour : Pichaud fait venir les étudiants de Villetaneuse, Cherki les ramène au local du MAC pour éviter la rencontre avec les étudiants de Sceaux.

Lors des AG réunion du CELF, de l’UNI, de la corpo, et de l’UNEF-ID. Volonté d’entraîner le plus grand nombre dans le mouvement. Référence à Rosa Luxembourg.

Au départ tous les militants étudiants participent au mouvement. La droite impose le vote à bulletin secret. – N’obtient jamais la grève totale.

Apparition de nouveaux militants. – Pas de tradition syndicale à la fac de Sceaux. - Difficultés de certains à replonger dans le quotidien à la fin du mouvement. Evocation du film « Reprise ».

Délégué à la coordination nationale. Isabelle Thomas, vice présidente de l’UNEF-ID, n’est pas élu comme porte parole du mouvement ; découvre les luttes de tendance au sein même de son syndicat.

Conviction que les lycéens devaient intégrer le mouvement. – Modification de sa perception de SOS Racisme.

Deuxième manifestation contre le projet Devaquet ; violences aux Invalides.

Education politique accélérée. – Pour lui, le pouvoir se sert de la violence comme un élément de division.

Un seul mot d’ordre : retrait du projet Devaquet.

Souvenir marquant : affaire Malik Oussekine. Protection d’un commissariat.

Nouveau phénomène : les salariés encouragent les étudiants à continuer et cherchent à démarrer un mouvement.

Les différents militants de la fac de Créteil.

Après le mouvement, formation politique accélérée. Devient responsable du comité d’action syndicale de Sceaux, structure de base de l’UNEF-ID. 1987 : préparation des élections au CROUS, aux conseils d’UFR, aux grands conseils et congrès de l’UNEF.

Question de la place des militantes dans le mouvement de 1986. Souvenir d’une militante de la JCR : Irène Suji. A Sceaux : pas de mouvement structuré, donc pas d’enjeu de pouvoir.

Le bureau de la coordination nationale.

Débat sur la coordination du mouvement aux Etats généraux. Mouvement de masse. A Sceaux, forme d’auto-organisation.

Les structures de l’UNEF-ID (comité d’action syndicale, AGE, conseil national, bureau national). Volonté de refonte du syndicalisme étudiant qui ne convient pas à la direction. Otage de la politique de la direction.

Membre de la commission 13. Aux Etats généraux, il se présente comme délégué du MAC.

A Sceaux, construction de la section. - Congrès de 1987.

Remporte les élections à Sceaux en 1987 avec 35 à 40% des voix. Avec l’UNI, ils évincent le CELF. Elu au Conseil d’administration de la fac. Tête de liste au CA de Paris XI.

1986-87 : redouble sa 2ème année. 1987-1988 : 1ère année de licence. – 1988 : entre au BN de l’UNEF. Isabelle Martin.

1987-1988 : s’implique fortement au sein de SOS Racisme et au sein de l’UNEF. – Son rapport au syndicalisme.

Préparation des élections présidentielles de 1988 (collage d’affiches). Travaille à la bibliothèque universitaire.

Rentre à « Questions socialistes ». Procédure d’intégration. Groupes d’intervention.

Déroulement des réunions : analyse politique, commentaire d’un texte politique et discussion syndicale.

Rivalité entre les courants regroupés autour de Jean-Christophe Cambadélis et Julien Dray. – Sa vision de l’indépendance syndicale.

Défense des étudiants ; fonction d’exutoire et de canalisation de la contestation.

Particularité du syndicalisme étudiant : concentré des problématiques politiques et sociales. Période formatrice.

Orientations principales de cette minorité syndicaliste : la réunification et la mise en place de l’allocation d’études.

Obstacle principal à la poursuite des études : l’obligation de travailler pour vivre. Notions de jeune travailleur en formation, de salaire étudiant. Revendication : avance de l’Etat mutualisée.

Participe au courant de la « nouvelle école socialiste ». 1991 : campagne au CROUS sur le thème de la sanction du gouvernement et de Lionel Jospin.

Sceaux, 1988-1989 : travail syndical et accord avec la fac d’Orsay.
Poids plus important au sein de l’institution ; récit d’une négociation pour l’obtention d’heures de cours supplémentaires.

Autre négociation : demande de communication des contrats de recherche de la faculté (notamment concernant le nucléaire) afin d’obtenir de l’argent.

Manœuvres visant à battre le successeur désigné du doyen Coudane à la fac d’Orsay. Devient vice-président de l’université.

Recul de l’UNEF-ID. Volonté de recentrage autour de l’action syndicale ; lutte pour l’extension de la fac de Sceaux.

Côté gauchiste et libertaire de ses actions. 1988 : élections aux conseils d’UFR. - Eloignement du travail syndical.

« Re-syndicalisation ». Question du débouché des études. Campagne pour le retour du contrôle continu à 50%.

Campagne de masse pour augmenter l’offre de 3ème cycle ; les professeurs sont sollicités pour faire des maquettes de diplôme d’Université. Lutte pour la création d’un DEUG de Sciences Economiques et de Gestion.

Question de l’augmentation du taux de participation aux élections.
Elections aux grands conseils de 1991. Réussit à faire en sorte que la corpo ne se présente pas ; remporte les élections avec 60% des voix.

1989-1990 : création d’une Maison des Etudiants (MDE) à Sceaux pour concurrencer la corpo. Services aux étudiants : vente de livres avec une réduction plus grande que celle proposée par la corpo.

Campagne de « provocation » par affiches sur le thème du regroupement des corpos françaises lié au marché unique européen de 1992 ; propose la fusion des 2 corpos.

MDE concurrence très fortement l’édition d’annales de la corpo, permettant le financement d’un forum des métiers et d’un gala du droit. Négociations avec la corpo : pas d’élus présentés aux élections aux grands conseils.

La gestion de cette coopérative (livres, photocopies) devient une part importante de l’action syndicale. - 400 adhérents à la MDE.

Local de la MDE : affiches syndicales, table de pétitions. Listes électorales UNEF-MDE. Abandon progressif de la vente de livres.

Nécessité d’être syndiqué à l’UNEF pour avoir des responsabilités au sein de la MDE. Crise de gestion de la MDE.

« Militant multicartes ». Comité SOS Racisme à Sceaux : organisation de débat en dehors de l’UNEF. Liste commune SOS-MDE-UNEF. Certains militants sont spécialisés, mais unité de décision politique au niveau local qui lui revenait.

Liquidation progressive de la MDE au bout d’1 an ½ / 2 ans.

Retour sur la chronologie de son parcours étudiant. 1990 : départ à l’armée. Juin 1991 : échec à l’examen d’entrée à l’Ecole d’avocats. Septembre 1991 : s’inscrit à l’IEJ (Institut d’Etudes Juridiques) à Sceaux, puis se réinscrit en septembre 1992. 1992 : 3ème cycle à Assas. Quitte la fac de Sceaux fin 1993. Décembre 1993 : débute l’Ecole d’avocats.

1991 : élections à Sceaux. Tente l’examen d’entrée à l’Ecole d’avocats.

Elections de 1991 : affrontements avec l’extrême-droite locale, apparue en 1989 ; l’AEI (Alliance Etudiante Indépendante), section locale de « Renouveau étudiant », issue d’une scission de l’UNI.

1989 : création de l’UNEF (SE). Les préoccupations sont tournées vers les problèmes internes de l’UNEF. Combat tourné vers l’UNEF (SE). Ne prévoit pas le score de l’AEI aux élections.

1989 : situation tendue au sein de l’UNEF ; parvient à convaincre un adhérent de l’UNEF (SE) de se retirer des listes.

Favorable à un anti-fascisme de classe. Combat du fascisme en parallèle du combat syndical. Polarisation UNEF- AEI. Tentation des professeurs d’utiliser l’AEI pour briser l’UNEF.

Sensibilisation de la presse : stigmatisation de la fac de Sceaux. L’institution prend ses distances par rapport à l’AEI.

1991 : campagne très syndicale contre les fascistes. Dénonciation devant les étudiants. Recherche de l’affrontement.

Elections de 1991 : le score de l’AEI est divisé par 2. Alliance de la bataille antifasciste et de la mobilisation syndicale.

Difficulté à diriger un syndicat de gauche alors même qu’il est en désaccord avec le gouvernement (de gauche). Attitude « schizophrène » : mène des campagnes sur le thème de la sanction du gouvernement.

Quelques résultats des batailles menées : transformation des bâtiments, création d’autres 3ème cycles.

Quitte la fac et ne prépare pas sa succession.
[Règlement de compte militant avec son ex-petite amie].
Création d’une culture syndicale à la fac de Sceaux.

Volontaire pour faire son armée. Affecté en Alsace, puis à Chartres et au service de presse de l’Elysée. Continue à militer pendant cette période.

Point de vue national sur l’UNEF-ID après 1986. Congrès de 1987. 1988 : entre au BN de l’UNEF-ID.

Débats au sein de l’UNEF-ID : traduction du débat national. 1986-1988 : appartient au courant « Questions socialistes ». 1988 : création du courant de la « nouvelle école socialiste » en réponse au gouvernement d’ouverture de Rocard.

Opposition au sein même du PS. Stratégie d’insertion au cœur de l’appareil politique jospiniste de Cambadélis. Rôle de l’UNEF selon sa direction : populariser la politique du gouvernement. Rôle de l’UNEF selon la NES : être à la pointe des mobilisations étudiantes.

Plan Université 2000 lancé par Jospin : logique de la gestion des flux. S’affronte à cette logique à l’intérieur même de l’UNEF. Attitude « schizophrène » : obligation de voter les résolutions de la majo, alors qu’il est plus proche des revendications portées par la LCR.

Période difficile. - Congrès de 1989 : remporte les présidences d’AGE de Paris VIII, Paris XI, et de la fac de Caen.

Manœuvres avec la LCR qui permettent la prise de la fac de Caen : création de « Ni partisans, ni complaisants ».

Au BN, il est représentant de son courant. – S’occupe des dossiers de la commission universitaire ; devient élu au CNESER de 1989 à 1991.

Majo post-lambertiste dirigée par Christophe Borgel ; majoritaire dans la majo : groupe autour de Cambadélis. Autres forces dans la majo : rocardiens, CERES, NES.

Congrès de 1991 : création d’une tendance en raison des très nombreux désaccords.

Guerre du Golfe. Mouvement lycéen. Contestation très forte du gouvernement à travers la FIDEL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne) et la NES. Attitude de l’UNEF lors de manifestation lycéenne au pont de l’Alma. Défense de l’UNEF à l’extérieur.

Concurrence très forte entre SOS Racisme et le Manifeste (contre le FN) lancé par Cambadélis. – Présidents successifs de la FIDEL : Frédéric Hocquard, François Delapierre, Carine Seiler, Delphine Batho.

Congrès de 1991 : renouvellement générationnel des cadres.

Guerre du Golfe : opposé à l’invasion du Koweït et en même temps contre la guerre.

La NES mène une campagne au sein de l’UNEF pour qu’elle prenne position contre la guerre. Le débat traverse toutes les sensibilités de l’UNEF. Cambadélis vote pour la guerre ; avec le CERES, il vote contre. La direction de l’UNEF ne dénonce pas clairement la position de Mitterrand.

Congrès de 1991 : décision politique collective de former une tendance, la « TSOD », hors de la majo. Ecriture d’un texte « Le sursaut ou le déclin ».

Une autre tendance se crée, la TUPI (Tendance Unité Par l’Indépendance), qui regroupe la LCR, le PCI, le CERES et les fabiusiens. Ne trouvent pas d’accord commun avec la TSOD.

Accord relatif avec la direction de l’UNEF au congrès. Obtiennent 10% des voix.

Avant le congrès, tentative de putsch dans un CN de l’UNEF ; effritement du bloc majo. La NES se place du côté de la direction de l’UNEF dans cette bataille. « Patriotisme d’organisation ».

1992 : se retire du BN de l’UNEF. De décembre 1992 à juillet 1993: Secrétaire général de SOS Racisme.

1993 : scission dans la majo de l’UNEF. – Parallèlement, effort de redéfinition des orientations pendant l’année universitaire 1991-92 : texte « Un cours nouveau pour l’action syndicale ».

Mouvement étudiant de 1992 contre les réformes Jospin. Manifestation du 25 janvier 1992 qualifié de « manif du désamour avec le PS ». Manif anti-loi Marchand. Volonté de SOS de montrer son poids dans le rapport social.

Déroulement de la manif. Attaque de Cambadélis, qui a voté la loi Marchand. Pancartes « le PS a atteint mon seuil de tolérance ».

Elections universitaires à Nice. L’AGE de Nice est remportée par une liste UNEF déposée par des militants de SOS. Bien accueilli par les étudiants malgré ses craintes.

Participe très vite au mouvement lancé à Saint-Charles mais le climat n’est pas à la grève. Met des lycées en grève à Brest. - Sans vouloir recevoir de coordination, le gouvernement retire la réforme.

L’UNEF-ID monte une 2e coordination, CUP (Coordination Unitaire Permanente). L’UNEF n’appelle pas aux manifestations.

La NES n’est pas favorable au retrait total de la réforme. Bataille avec Allègre pour que la coordination soit reçue avec les syndicats. Autisme du pouvoir.

Décroche un rendez-vous avec un conseiller éducation de Matignon du gouvernement d’Edith Cresson. La discussion ne mène qu’à l’impasse : aucune négociation possible. Retrait de la réforme. S’interroge sur les véritables raisons de cette attitude.

La question de la guerre du Golfe en 1990, puis l’affrontement à un mouvement social en 1992 laisseront des traces importantes dans la majo de l’UNEF.

Dénonciation de la ligne du syndicat par des membres importants de l’UNEF. – Comprend plus tard que l’UNEF a monté une fraction.

Fraction clandestine au sein de la tendance Cambadélis.

Retour sur l’après congrès de 1991 ; formation d’une tendance, direction de différentes AGE, rapprochement avec la LCR, « extrême gauche laminée ».

1992 : prend ses distances d’un point de vue syndical. – Commission de contrôle après le congrès de Clermont. – Fin 1992 : devient secrétaire général de SOS Racisme.

1993 : scission de la majo. La tendance « Indépendance et action » (I&A) reçoit le soutien d’importantes AGE de l’UNEF.

Accord avec le texte d’I&A. Convergence d’intérêts et choix de créer une tendance commune pour le prochain congrés.

Crée une section UNEF (virtuelle) à l’Ecole d’avocats. Congrès de Clermont-Ferrand : extrême violence des débats.

Majos fidèles à Jean-Christophe Cambadélis : Philippe Campinchi, Guillaume Houzel, Mao Péninou et des rocardiens.

Congrès de Clermont-Ferrand. Présentation d’un texte « Tendance indépendance et démocratie ». 2 blocs principaux du congrès : la majo (groupe de Cambadélis et rocardiens) et la TID (I&A /TSOD, CERES, LCR).

Ces deux blocs obtiennent des scores identiques. Congrès « irréel ». Réunion au sein de la majo pendant 2 jours. Ni la MNEF, ni le PS ont intérêt à ce que l’UNEF fasse scission. La majo est contrainte de céder la trésorerie à la TID.

Son rôle dans le congrès. Le congrès ne débute qu’au bout de 2 jours : surréalisme de la situation.

Le congrès débute ; anecdotes.

1er souvenir du congrès : son intervention d’1h30 sur l’activité.

2ème souvenir : attente de la signature du protocole d’accord.

Consolidation de leurs positions pendant 1 an. Débat autour de la candidature à la présidence. Construction d’une alliance avec les rocardiens.

Dirigeant des rocardiens : Olivier Girardin (« Nouvelle gauche ») appartenant à la nouvelle génération avec Benoît Hamon.

Mouvement contre le CIP : Christophe Campinchi ne s’affronte pas à Balladur mais négocie.

Congrès de 1994 : une tendance commune à la LCR et à la Gauche socialiste.

Les raisons de l’éclatement de l’ancienne majo : le comportement de la direction de l’UNEF-ID depuis que Jospin est devenu ministre en 1988, la position de Cambadélis lors de la guerre du Golfe, sa position au sein du PS.

Retour sur le parcours de Cambadélis qui quitte le PCI, entre au PS (« Convergences »), puis arrête « Convergences socialistes » et lance le Manifeste. Son attitude au moment de la loi Marchand.

Congrès de Rennes du PS : texte de motion qui reçoit 1% des voix. Anecdote sur le poids d’une organisation bureaucrate. Fusion avec la motion de Fabius.

Congrès de 1994 : motion avec la LCR. Ils remportent la direction avec plus de 50% des voix.

Nouvelle direction de l’UNEF reconnue légitime par d’autres syndicats et organisations. Nécessité de la paix extérieure pour la reconstruction.

Rôle de la commission de contrôle, plutôt mineur. Toutes les tendances y sont représentées à la proportionnelle.

Quelques anecdotes sur les activités de la commission de contrôle.

Après le congrès de 1994 : responsable de la section élèves avocats de l’UNEF. – 1993 : intégré au bureau de la Fédération de Paris du PS pour la Gauche Socialiste. – Arrête ses activités syndicales à l’UNEF.

Réflexions sur le statut d’étudiant et les mouvements étudiants. Référence à Ernest Mandel et à la « contradiction de l’état étudiant ».

Intégration difficile des étudiants dans la société. Sens des luttes étudiantes : contestation profonde du fonctionnement de la société.

Différents mouvements étudiants qui ont précédé de grands mouvements de masse en France et dans d’autres pays.- Militantisme lycéen et étudiant : très formateur pour l’avenir.

Ne poursuit pas dans le syndicalisme. Adhère au Syndicat des Avocats de France (SAF) mais le mélange patrons / salariés ne lui convient pas.

Préfère défendre des causes plus générales que des causes corporatistes. Critique du statut de travailleur indépendant et parallèle avec les médecins ; idée d’une sécurité sociale juridique. Question de l’indépendance de la profession.

Volonté de ne pas devenir permanent politique. Permanent à l’UNEF et à SOS Racisme un an sur deux. N’assiste pas aux cours à la fac.

Travaille ses cours uniquement lors de sa deuxième année de droit en 1986 pour montrer l’exemple en tant que militant. – Débute un 3ème cycle de philosophie du droit à Paris II.

Passe la 2ème partie de l’examen d’avocat ; réussit les oraux mais une épreuve supplémentaire de sélection est rajoutée en raison du nombre de reçus. Organise une mobilisation pour protester ; les élèves attaquent en référé l’Ecole d’avocats.

1993-1994 : Ecole d’avocats à Paris. Echoue à l’oral, passe à la session de rattrapage. Obtient son diplôme d’avocat.

Embauché par Francis Terquem, avocat de SOS Racisme. – Monte son propre cabinet au bout de 2 ans. – 1995 : devient conseiller d’arrondissement dans le XIVe ; garde de nombreux liens avec l’UNEF.

Devient l’avocat de l’UNEF ; plaide de nombreuses affaires. Retrouve lors d’un de ces procès Bruno Toussaint, militant de l’UNEF-SE à Sceaux.

APAPA : Association des personnes aptes à la profession d’avocat. Attaque avec l’UNEF l’Ecole d’avocats sur l’augmentation des droits d’inscription. Remporte le procès.

Deuxième procès important au moment de l’affaire de la MNEF ; avocat de la MNEF, puis avocat au pénal pour l’UNEF. - Affaire civile autour des élections à la MNEF.

Pourria Amirshahi part à la présidence de la MNEF ; il remporte les élections qui sont ensuite annulées par un tribunal de grande instance. Gagne ce procès à la cour d’appel.

Petit à petit, se spécialise dans le domaine de la propriété littéraire et artistique et du droit de la presse. Puis cesse son activité d’avocat en devenant conseiller, puis adjoint au maire de Paris.

Passage du statut de militant à élu local. - Adhérent du PS depuis 1983. 1993 : membre du bureau de la Fédération de Paris. 1995 : milite dans le XIVe.

2001 : le PS remporte la mairie, devient Conseiller de Paris et Delanoë l’intègre à l’exécutif. Devient adjoint au maire de Paris.

 [2’01] 

Discussion avant le 1er tour avec Bertrand Delanoë qui sera décisive pour sa place d’adjoint au Sports. – Assouline aurait souhaité s’occuper des sports et Cherki de la vie étudiante…

La délégation des sports.

Gauche socialiste à Paris. 1990 : secrétaire de la section de Julien Dray dans l’Essonne. – Travail de recrutement des militants.

A l’origine de la scission au sein de la Gauche socialiste en 2002. 1994 : soutien d’Henri Emmanuelli à la présidentielle contre Lionel Jospin. – 1996 : vote d’un texte sur l’Europe et déposition d’un amendement.

1997 : dissolution de l’Assemblée nationale ; majorité de gauche. Refus d’un secrétariat d’Etat. Puis, Jospin recule sur le traité d’Amsterdam et signe malgré ses engagements de campagne.

Motion alternative « L’autre cohérence » au Congrès de Brest. Recueille 10% des voix, malgré la starisation de Jospin.

Opposition à la direction du parti, mais attitude ambiguë de la direction de la Gauche socialiste qui veut ensuite négocier avec Jospin.

Critique du fonctionnement de la gauche plurielle sous Jospin (pas de véritable programme commun). Opposition à la participation au gouvernement. Jean-Luc Mélenchon entre au gouvernement.

Entrée au gouvernement sans discussion au sein de la Gauche socialiste. - Théorie aberrante sur l’idée que la Gauche socialiste serait une composante autonome de la Gauche plurielle.

Congrès de Grenoble : favorable à l’unité avec Henri Emmanuelli, mais minoritaire au sein de la Gauche socialiste. Présentation de la motion " les sept jours dans la vie d’Atika ". Ambiance du congrès.

Participation moins active à la direction ; repli sur le territoire local. – Puis, élections municipales : devient adjoint au maire de Paris.

Débat au sein de la direction sur le quinquennat ; la majorité vote le principe de faire une campagne pour le quinquennat. Fait campagne contre.

Préparation de l’université d’été de 2001 : bataille au sein de la Gauche socialiste entre J. Dray et J.L. Mélenchon pour la présentation du rapport.

Université d’été de Nantes en 2001 : intervention de J. Dray décevante.

Pressentiment de la défaite de Lionel Jospin aux élections présidentielles.

Conflit entre J. Dray et la direction de l’UNEF. Nouveau président : Yassir Fichtali.

La direction étudiante souhaite assainir le fonctionnement de la MNEF.

Les jeunes dirigeants de l’UNEF sont pris dans une bataille qui les dépasse. Orientation de l’UNEF : réappropriation du champ mutualiste avec la MNEF.

Mélenchon y voit une occasion de prendre la direction de l’UNEF à J. Dray. Mais, les dirigeants étudiants s’interrogent sur l’orientation de la Gauche socialiste. Prend la défense de la direction de l’UNEF.

Monte un regroupement avec Fredéric Hocquard et Isabelle Thomas qui partagent ses analyses.

Juin 2002 : Rédaction d’un texte très critique sur le gouvernement Jospin et sur le comportement de la Gauche socialiste dans ce gouvernement. Les signataires : rencontre des 2 générations.

Projet de J. Dray : ramener la Gauche socialiste dans la majo. Avec ses amis, milite pour l’unité des minorités, notamment avec la motion Emmanuelli et la clarification de la ligne politique (critique de François Hollande).

Débat très violent ; réaction anti-démocratique et policière. La direction fait voter une motion. Se prépare à quitter la Gauche socialiste pour faire un courant commun avec H. Emmanuelli.

Université d’été de Nantes en 2002 : scission de la Gauche socialiste, J. Dray est évincé. Création de « Nouveau Monde ».

Retour sur le départ de Carine Seiler.