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Témoignage de Jean-Daniel Benard

Recueilli le 3 février 2003 par Jean-Philippe Legois.

 

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Le lancement du son peut prendre quelques secondes, soyez patients.
Lecteur audio sous licence libre Creative Commons développé par Dew.

 

 

MVE004/001

Présentation, contexte familial, état civil. Son père, docker avant la guerre, puis « gabelou », employé des douanes, sur le port du Havre. Mère sans travail, originaire du Nord de la France (Flandres).

 

[1’38]
MVE004/002

Scolarité au Havre jusqu’à la troisième au collège moderne du Havre. Nouvelle installation de la famille dans le Nord : classes de seconde et première au lycée d’Armentières. Retour au Havre à la retraite de son père : terminale au lycée du Havre en 1963-64.

 

 
[0’51]
MVE004/003

Son frère, 10 ans plus âgé, devenu enseignant à Créteil.

 

 

[0’30]
MVE004/004

Pas de sensibilisation militante auprès de ses parents, mais via son frère, militant à l’UNEF et contre la guerre d’Algérie ; participant à la création du PSU dans le Calvados.

 

 [2’03]
MVE004/005

Eveil de la « conscience de classe » au lycée d’Armentières. Politisation grâce à certains enseignants, anti- et pro-OAS.

 

 

 [3’48] 
 MVE004/006

Débuts de formation moderne math élém, puis terminale philo.

 

 [0’36] 
 MVE004/007

Souvenirs d’un professeur d’histoire du lycée du Havre organisant des sorties au cinéma : « Jules et Jim », films sur la guerre d’Espagne.

 

[1’30] 
 MVE004/008

Début d’activité militante en adhérant à la section du PSU créée par un copain de lycée.

 

 

 [1’08] 
 MVE004/009

Choix de la filière sciences économiques et de l’Université de Caen, offrant un cursus complet et assez loin du Havre pour pouvoir s’éloigner de ses parents.

 

 [2’02] 
 MVE004/010

Boursier et logé en cité universitaire, proche du campus et du centre ville.

 

 [2’49] 
 MVE004/011

Premières impressions universitaires : place des cours de droit en sciences économiques « séchés », « liberté totale » ; aspect ringard et bourgeois du droit ; Baccalauréat scientifique (math), réussi, mention assez bien.

 

 [3’17] 
 MVE004/012
Enseignants : turbo profs et « gauchistes notoires » : Valier, Saint-Paul, ... En économie, Alain Cotat.

 [1’48] 
 MVE004/013

Session d’information de rentrée de l’AGE de Caen ; « la maison de l’A » : bureaux de l’UNEF, foyer, salle polyvalente. Adhésion rapide à l’UNEF et aux ESU.

 

 [2’25] 
 MVE004/014

Les deux responsables de la section ESU : Michel Fontès, étudiant à l’école du Trésor et secrétaire fédéral du PSU du Calvados, et Joseph Dupart, étudiant en droit et secrétaire de la section étudiante.

 

 [1’18] 
 MVE004/015

Abandon en première année du seul étudiant issu de son même lycée. Fort taux d’abandon en première année.

 

 [1’08] 
 MVE004/016

Yves Agnès, président de l’AGE majo.

 

 [1’26] 
 MVE004/017

Novembre 1964 : alliance des ESU, de l’UEC, de la JCR et des cathos de gauche pour prendre la direction de l’AGE à la majo.

 

 

 [2’14] 
 MVE004/018

Les corpos et leurs orientations politiques.

 

 

 [2’00] 
 MVE004/019

La préparation de l’AG par les ESU et la gauche étudiante.

 

 [2’46] 
 MVE004/020

La composition du nouveau bureau.

 

 

 [1’32] 
 MVE004/021

Ligne syndicale d’ouverture à la société avec maintien des services ; volume important de mandats pour l’AGE.

 

 

 [3’03] 
 MVE004/022

Evolution des mandats déclarés par l’AGE de Caen. Nombre d’adhérents à l’AGE.

 

 [2’29] 
 MVE004/023

Souvenirs de la campagne présidentielle de 1965 (Lecanuet).

 

 [0’49] 
 MVE004/024

La participation aux AG nationales trimestrielles, le choix de l’AGE pour l’orientation structuriste et la difficulté d’implication de la majorité des militants ESU. [Pas de mvt en 64-65].

 

 [2’40] 
 MVE004/025

Rentrée 1965 : reconstitution du bureau de l’AGE dans un contexte de rupture de l’alliance avec la JCR (demandant des postes) et de départ de Cardy pour Tours. J-D Bénard, secrétaire général.

 

 [2’40] 
 MVE004/026

Continuité des pratiques syndicales (coopérative) ; évolution du journal avec ouverture sur la société, notamment sur les questions de devenir professionnel ; organisation de colloques, avec l’appui d’enseignants.

 

 

 [2’57] 
 MVE004/027

Expériences pédagogiques : GTU, échanges étudiants-enseignants.
[Journal hebdo, pas d’action particulière].

 

 

[1’40] 
 MVE004/028

Visite de Bernard Schreiner à Caen pour défendre l’allocation d’études sur critères universitaires ; du « pathos » des dirigeants nationaux.

 

 

 [2’15] 
 MVE004/029

A propos du débat entre ligne « universitaire » et ligne « structuriste ».

 

 

 [2’24] 
 MVE004/030

Ce débat au sein des ESU [Luc Barret].

 

 [1’54] 
 MVE004/031

Pas de souvenirs de mobilisation contre la réforme Fouchet [Rien à propos du colloque de Caen].

 

 [1’57] 
 MVE004/032

Rentrée 1966 : reconstitution du bureau, avec une présidente catho de gauche (Anne Nicole) ; J-D Benard, VPU.

 [0’46] 
 MVE004/033

Evolution des forces militantes de gauche ; développement de la JCR.

 

 [2’09] 
 MVE004/034

Crise de l’UEC.

 

 [0’26] 
 MVE004/035

Manif contre l’invasion de Saint-Domingue par les USA.

 

 [0’37] 
 MVE004/036

Congrès de Grenoble (1966) : alliance entre l’AGE corporatiste de Lille et les maos (Terrel) ; mode d’intervention de la gauche syndicale dans le congrès.

 

 [2’05] 
 MVE004/037

Structuristes minoritaires.

 

 [0’36] 
 MVE004/038

Tactique de la gauche syndicale [retour des structuristes].


 

 

 [2’19] 
 MVE004/039

Campagne nationale « non à l’université de classe » et activité syndicale caennaise en 1966-67 (application de la réforme Fouchet).

 

 

 [1’52] 
 MVE004/040

Préparation de la prise (de pouvoir) du BN de l'UNEF par le PSU.

 

 

 [2’23] 
 MVE004/041

Accord entre Vandenburie et Heurgon pour le passage de la direction au PSU.

 

 

 [1’26] 
 MVE004/042

Accord d’Heurgon avec la gauche syndicale contre l’UEC.


 

 

 [1’17] 
 MVE004/043

Déroulement catastrophique de la première AG : incapacité des ténors parisiens du PSU à présenter leur projet pour l’UNEF ; reconvocation d’une AG.

 

 

 [2’17] 
 MVE004/044

Heurgon remobilise les ESU, Lamarck, Kravetz et Péninou.

 

 [0’39] 
 MVE004/045

Seconde AG avec la présence et l’intervention (sans mandat !) du secrétaire national des ESU, Jean-François Perthuis, pour expliquer le projet politique des ESU.

 

 

 [1’09] 
 MVE004/046

Le nouveau BN : Perraud, Cardy, Vandenburie, Bouguereau.

 

 [1’04] 
 MVE004/047

Redoublement en troisième année avec maintien de la bourse, du fait des activités militantes.

 

 

 [1’35] 
 MVE004/048

La préparation du congrès de 1967, repoussé de Pâques à juillet.

 

 [2’05] 
 MVE004/049

Le groupe de préparation piloté par Abraham Béhar (SNEsup).

 

 

 [1’12] 
 MVE004/050

Déroulement du congrès de Lyon ; J-D Bénard élu secrétaire général.

 

 [1’43] 
 MVE004/051

L’UJCml et la JCR. - Présence à Lyon lors du congrès d’Heurgon pour le PSU et de François Hilsum pour le PCF.

 

 [0’58] 
 MVE004/052

La permanence au BN de l’UNEF et la participation au festival mondial de la jeunesse à Moscou.

 

 [1’22] 
 MVE004/053

Le congrès de Léningrad, nouvelle rencontre avec Hilsum et prolongation de son séjour trois semaines de plus.

 

[1‘34]
 MVE004/054

Meeting de rentrée de l’UNEF, avec intervention du balcon de l’UNEF et conseils de Bouguereau.

 

 [1’35] 
 MVE004/055

Agitation dans les cités universitaires (loyers et mixité) dénotant d’avec l’orientation du congrès de Lyon.

 

 [1’07] 
 MVE004/056

Début 1968 à Paris ; accepte le poste de secrétaire générale que lui propose Heurgon ; il est logé à la cité universitaire d’Antony et touche une allocation versée par le PSU.

 

 [1’01] 
 MVE004/057

Découvre l’agitation à Nanterre en 1968. Avant, les problèmes d’organisation, liés à l’agitation que provoque le CLER, prennent le dessus (« terrorisme »).

 

 [1’28] 
 MVE004/058

Impossibilité de tenir les réunions ou les AG ; Benard et Masson décident d’organiser une AG avec un véritable service d’ordre. Ils réservent une salle à la Maison du peuple de Colombes et obtiennent l’aide du service d’ordre de la CGT.

 

 [2’01] 
MVE004/059

Le CLER n’ose pas aller à l’affrontement.

 

 

 [1’07] 
MVE004/060

L’UEC ne cherche pas à profiter de cette aide fournie par la CGT. – Cette AG provoque une crise au sein du BN de l’UNEF (Sauvageot, Montassier Masson, Benard / Perrot, Cardi) ; Perrot et Cardi quittent le BN, considérant l’alliance avec le PC comme une trahison.

 

 

 [2’34] 
MVE004/061

Considère que le Mouvement du 22 mars dont il a quelques échos par la JCR est sans intérêt ; « histoires anarchistes ». Découvre véritablement le mouvement du 22 mars lorsque Sauvageot se retrouve en prison avec Cohn-Bendit, suite au meeting du 3 mai.

 

 [1’46] 
MVE004/062

Etape intermédiaire : l’AG de Pâques doit élire un nouveau président de l’UNEF (Sauvageot). Occident attaque l’AG qui ne peut être terminée et sans que les élections aient pu avoir lieu.

 

 [1’21]
MVE004/063

Préparation du congrès des ESU ; or la majorité n’est pas favorable à la participation à l’UNEF. Heurgon le charge d’aller convaincre les sections ESU de Poitiers, Nantes et Caen ; il ne rentre à Paris que dans l’après-midi du 3 mai et apprend auprès d’Heurgon la « rafle » du BN de l’UNEF.

 

 

 [1’47] 
MVE004/064

Les raisons de la convocation du meeting : protestation contre la comparution de Cohn-Bendit et de quelques autres devant le Conseil de discipline. - Il est le seul du BN à rester en liberté.

 

 [1’03] 
MVE004/065

Décision avec Heurgon d’appeler à une grande manifestation le lundi 6 mai. Annonce de l’organisation de cette manif lors d’une réunion le soir du 3 mai (Krivine, Linhardt, Bergue).

 

 [2’09] 
MVE004/066

Congrès des ESU n’a pas lieu. N’a pas de souvenir d’une éventuelle rencontre des ESU entre le 3 et le 5 mai. Réunion du SNEsup.

 

 [0’59] 
MVE004/067

Déroulement de la réunion du 3 mai ; l’UNEF décide d’appeler une manifestation le 6 mai mais Linhardt, Krivine et Bergue s’y opposent. Seul le SNEsup soutient l’UNEF.

 

 

 [2’13] 
MVE004/068

Quartier latin en ébullition le 6 au matin, hors la manifestation doit avoir lieu à 18h00 au départ de Denfert-Rochereau.

 

 [1’11] 
MVE004/069

Libération des membres de l’UNEF le samedi 4 mai. Préparation de la manifestation. La JCR et le CLER finissent par s’y rallier.

 

 [1’09] 
MVE004/070

Le mardi 7 mai, Benard assure la permanence rue Soufflot.

 

 [1’08] 
MVE004/071

Rapidement, conscience qu’il s’agit d’un mouvement de grande ampleur. Se souvient que la manifestation du 7 mai a du être est prolongée, en espérant l’épuisement des étudiants.

 

 

 [1’40] 
MVE004/072

Manifestation commune avec le SNEsup de la Halle au vin au jardin du Luxembourg à laquelle Monod participe. L’UNEF se retire alors que la manifestation a du mal à se terminer et que le SNEsup refuse de continuer.

 

 [1’44] 
MVE004/073

Nuit des barricades. Les 3 mots d’ordre : la libération des étudiants arrêtés, le retrait des policiers du Quartier Latin et la réouverture de la Sorbonne. Emission de radio organisé par RTL en duplex avec Cohn-Bendit, Sauvageot, Geismar et le vice-doyen de la Sorbonne pendant la manifestation.

 

 [1’37] 
MVE004/074

Rues dépavées, soutien des habitants, les barricades se dressent, charges de la police à 01h00 du matin.

 

 [1’22] 
MVE004/075

Occupation de fait du Quartier Latin. Charges des forces de l’ordre, parvient à s’enfuir.

 

 [2’29] 
MVE004/076

Soutien de la population pendant la nuit ; anecdote.

 

 [1’21] 
MVE004/077

Organisation de la riposte ; la CFDT, puis la CGT entrent en contact avec l’UNEF : appel à la manifestation du 13 mai et à une journée de grève. Les forces syndicales se joignent au mouvement pour répondre au mécontentement de l’opinion publique.

 

 [1’35] 
MVE004/078

Réunion d’organisation de la manifestation du 13 mai. L’UNEF parvient à imposer sa vision ; Cohn-Bendit, Sauvageot, et Geismar au premier rang, et le BN de l’UNEF au second.

 

 [1’00] 
MVE004/079

L’UNEF est la seule organisation étudiante à participer à ces discussions. Cohn-Bendit devient une figure médiatique dès l’émission de radio sur RTL. Les 3 leaders lui ont semblé naturels.

 

 [1’51] 
MVE004/080

Manifestation du 13 mai rassemble 1 million de personnes. Avec Sauvageot, ils pensent que le mouvement touche à sa fin.

 

 [0’59] 
MVE004/081

Début des grèves et des occupations d’usine à partir du 14 mai ; changement de nature du mouvement.

 

 [0’50] 
MVE004/082

Volonté de rapprocher le monde étudiant et le monde ouvrier soit directement, soit par l’intermédiaire des centrales syndicales.

 

 [2’14] 
MVE004/083

Avec la généralisation du mouvement, volonté de ne pas imposer une vision.

 

 [1’41] 
MVE004/084

Préparation du meeting de Charléty ; stratégies d’appareils politiques (PSU, CFDT, PC).

 

 [2’13] 
MVE004/085

Peu favorable aux comités d’action. Evocation de Geismar, tel le « Che Guevara parisien ».

 

 [1’12] 
MVE004/086

Réunions de coordination de certains comités d’action au BN du SNEsup chaque matin.

 

 [2’56] 
MVE004/087

Reflux du mouvement, manifestation gaulliste du 30 mai. L’appel aux élections est bien accueilli par l’ensemble des groupes politiques (y compris le PSU), l’opinion publique en a marre ; l’UNEF n’a plus de soutien.

 

 [3’12] 
MVE004/088

Espérances quant aux résultats des élections. - Benard retourne à Caen au mois de Septembre et obtient sa 3ème année.

 

 [1’26] 
MVE004/089

Après le reflux du mouvement, s’occupe de la préparation des élections au PSU. Croyance en une victoire triomphante. – Ensuite, s’intéresse aux activités internationales de l’UNEF.

 [1’31] 
 
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